En octobre 2009, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres et le Président rwandais Paul Kagame convenaient de mettre en œuvre une solution visant à résoudre la situation prolongée des réfugiés du pays avant la fin de l’année 2011. En effet, depuis quelques années déjà le gouvernement de Kigali demandait l’invocation contre les réfugiés et demandeurs d’asile rwandais de la clause de cessation prévue par la Convention de Genève (1951) car selon ce gouvernement, le Rwanda serait devenu un pays sûr.
Cependant, depuis 2011 face aux mobilisations des réfugiés, d’ONG et de responsables politiques, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a quant à lui exprimé sa volonté de travailler avec toutes les parties concernés afin d’étudier la mise en œuvre et les conséquences de ce projet initié par Kigali. Néanmoins, le 30 juin 2013 demeure la date officielle fixée par le HCR pour la mise en œuvre de cette clause de cessation.
Certes, le statut de réfugié ne constitue en aucun cas une situation viable à long terme pour les réfugiés rwandais établis à travers le monde. Néanmoins, le contexte politique actuel au Rwanda marqué notamment par les exils de grandes figures du pouvoir en place à l’instar de Kayumba Nyamwasa, Théogène Rudasingwa et Gérald Gahima , de journalistes de la presse écrite, de nombreux civils rwandais, sans oublier le procès de l’opposante politique Victoire Ingabire Umuhoza ou encore de Deo Mushayidi et de Bernard Ntaganda, montrent que les causes qui ont poussées les rwandais à l’exil n’ont pas disparues. Dès lors, la question qui se pose est de savoir : quel avenir pour les réfugiés rwandais après la clause de cessation ?
C’est dans ce cadre que des organisations rwandaises de la société civile et politique de la diaspora se sont données pour objectif « d’appeler l’opinion internationale en général, le HCR ainsi que les pays d’accueil de ces réfugiés en particulier à réfléchir sur la gravité de cette décision sur les personnes concernées qui, après presque vingt d’errance vont se retrouver sans aucune protection ».
C’est ainsi que les 19 et 20 avril prochain, Bruxelles accueillera la Conférence sur la situation des réfugiés rwandais dans le monde. Une diversité d’acteurs du monde politique, judiciaire, associatif et médiatique sera rassemblée afin de discuter de l’épineuse question de ces réfugiés.
Parmi les personnalités internationales invitées à s’exprimer sur la question, il y aura, entre autres, l’Ambassadeur du Togo en Belgique, Honorable Kodjo SAGBO, l’avocat de la défense au Tribunal pénal internationale pour le Rwanda,Me John Philpot ainsi que la co-directrice du programme des réfugiés Fahamu, Dr. Barbara Harrell-Bond OBE.
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Marie Umukunzi
Jambonews.net