Ce jeudi 11 juillet 2013, le Ministre des Affaires étrangères belge Didier Reynders s’est entretenu avec l’Envoyée spéciale des Nations Unies pour les Grands Lacs, Mary Robinson. Selon eux, des progrès ont été accomplis depuis la signature en février, à Addis-Abeba, de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la Région. Aussi, ils sont inquiétés de la violence qui persiste dans les Kivus et espèrent dès lors « que le déploiement bientôt finalisé de la brigade renforcée de la force de paix des Nations Unies (MONUSCO), accompagné d’un processus cohérent de démobilisation, permettra de mettre fin rapidement à cette instabilité. »
Des progrès depuis l’Accord-cadre d’Addis-Abeba
Les pays signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba en février dernier « ont entamé la définition d’une série d’indicateurs de mise en œuvre de leurs engagements qui devraient être approuvés en septembre à New York. De son côté, le Gouvernement congolais a mis en place un mécanisme national de suivi, une nouvelle commission électorale et le lancement de consultations nationales » a déclaré sur son site le chef de la diplomatie belge.
Les violences dans les Kivus persistent
Robinson et Reynders sont inquiétés de la « violence qui persiste encore aujourd’hui dans les Kivus et dont les populations locales sont les premières victimes ». En effet, ce mercredi 10 juillet encore, des affrontements ont opposé un groupe armé local aux forces des Nations unies près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, faisant quatre blessés selon l’ONU, quatre morts selon d’autres sources.
Le chef de la diplomatie et l’Envoyée spéciale de l’ONU espèrent que « le déploiement bientôt finalisé de la brigade renforcée de la force de paix des Nations Unies (MONUSCO), accompagné d’un processus cohérent de démobilisation, permettra de mettre fin rapidement à cette instabilité. Ce processus, dont un volet concerne aussi le retour vers leur pays d’éléments étrangers, s’adresse à ceux qui acceptent de déposer les armes et de renoncer définitivement à la lutte armée, et qui ne sont pas visés par des sanctions ou recherchés par la justice internationale. » Selon eux, « c’est seulement en combinant la pression militaire et les incitants qu’on pourra venir à bout de cette instabilité ».
Ils ont également rappelé « qu’il convient de continuer à mobiliser le soutien international pour cette nouvelle approche qui cherche non seulement à s’adresser à la crise immédiate causée par la rébellion, mais aussi aux causes profondes de l’instabilité dans la région, à travers une approche globale qui est coordonnée par le « Cadre d’Espoir » défini par Mme Robinson ».
Dans ce contexte, Didier Reynders avait appelé ce mardi 09 juillet 2013, implicitement, lui aussi à son tour après le Président tanzanien Kikwete, le Rwanda à dialoguer avec les FDLR.
Cependant le Rwanda avait en juin dernier déjà catégoriquement refusé ce dialogue et le Président rwandais Paul Kagame est même allé jusqu’à qualifier le Président tanzanien, qui a été le premier à solliciter ce dialogue, d’inculte et qu’il allait l’ « attendre quelque part » et le « frapper ».
Pour rappel, depuis 1994, les Forces rwandaises de défense (ex-APR) réputées pour leur efficacité, n’ont pas encore été en mesure de vaincre cette rébellion que le régime de Kigali qualifie « d’individus qui par leurs actions mais surtout par leur idéologie continuent à prôner l’extermination d’une partie des Rwandais ».
Laure Uwase
Jambonews.net