KINSHASA/BRUXELLES 29/11 (APA-BELGA) = L’Assemblée nationale congolaise a rejeté jeudi dernier une proposition de loi sur l’abolition de la peine de mort en République démocratique du Congo (RDC), a rapporté l’agence de presse associée (APA), reçue lundi à Bruxelles.
Au terme d’un débat « d’une rare violence verbale, jamais vécu dans l’hémicycle » de la chambre basse du parlement congolais, les partisans de la peine de mort l’ont emporté face aux abolitionnistes par une large majorité, a ajouté l’APA (indépendante).
Nombre d’intervenants ont affirmé à la tribune que la RDC est un pays post-conflit et qu’il n’était donc pas question que l’abolition de la peine de mort soit envisagée au regard des atrocités commises pendant les dernières guerres (1997-1997 et 1998-2003).
L’auteur de la proposition de loi d’abolition de la peine capitale, André Mbata, avait déclaré dans son intervention que la Constitution de la RDC stipule, dans son article 60, que la vie humaine est sacrée.
La RDC a aussi signé le moratoire d’exécution de l’abolition de la peine de mort, a rappelé ce député.
La peine de mort sera donc maintenue, même s’il n’y a plus eu d’exécutions en RDC depuis l’arrivée au pouvoir du président Joseph Kabila en 2001 – pas même celles des assassins de son père, Laurent-Désiré Kabila. Les peines capitales prononcées sont commuées en prison à perpétuité.
Une organisation non gouvernementale, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), a pour sa part annoncé qu’il proposerait, dès le début de la mandature 2011-2016, la tenue d’un référendum sur l’abolition de la peine de mort.