Treize personnes auraient trouvé la mort suite à une infection par le virus Ebola dans la province de l’Equateur dans le nord de la République Démocratique du Congo.
Ce lundi 25 août, la chaîne BBC Afrique indiquait que Felix Numbi, le ministre congolais de la Santé, avait confirmé la propagation de la fièvre hémorragique après que deux patients aient été testés positifs au virus. Il s’agit de la septième apparition de l’épidémie en RDC. La première, en 1976, avait permis l’identification du virus et avait également affecté l’Ouganda.
Felix Numbi affirme que les personnes infectées sont gardées dans un centre d’isolement et qu’une zone de quarantaine doit être mise en place.
Une menace pour la Région des Grands Lacs
Le risque que le virus Ebola se propage rapidement dans le reste du pays, et par conséquent dans la Région des Grands Lacs, est toutefois réel et nécessite la prise de mesures préventives sans tarder.
La transmission du virus peut se produire par le contact physique avec des fluides corporels d’une personne infectée ou des animaux, notamment les chimpanzés et les chauves-souris frugivores, même après leur mort. Toucher, embrasser ou avoir des rapports sexuels non protégés avec une personne infectée peut conduire à la propagation de particules virales.
Depuis mars 2014, le virus Ebola a fait près de 1500 morts en Afrique de l’Ouest, avec un taux de mortalité de 50 à 60%. Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone essaient encore de maîtriser le virus tandis que de nouveaux cas apparaissent chaque jour. Les gouvernements sont souvent confrontés à la réticence de la population à se faire soigner correctement suite à la stigmatisation sociale de la maladie et la méconnaissance de sa gravité.
La façon la plus efficace de prévention est d’identifier les patients à un stade précoce et de les maintenir dans l’isolement jusqu’à la guérison ou le décès. Les défis dans la lutte contre cette nouvelle épidémie en RDC seront certainement liés à l’insuffisance des installations de soins de santé efficaces et coordonnées au niveau national.
Suivant l’exemple de l’Afrique Occidentale et en tirant leçons de ses erreurs, les responsables des politiques de santé congolais et des pays voisins devraient se réunir afin de mettre en place des protocoles et mesures préventives nécessaires. Plus de travailleurs de la santé doivent être déployés pour la prévention et le diagnostic, avec des précautions de protection pour leur propre santé.
ZMapp: le remède miracle ?
Un médicament expérimental américain, ZMapp, a démontré son efficacité chez 5 patients du Libéria tandis qu’aucune amélioration n’a été observée chez un 6ème patient. Cependant, le médicament est encore en fabrication, et cela pourrait très bien prendre longtemps avant qu’il ne puisse être distribué en grandes quantités à la population africaine. En outre, les possibles effets secondaires du médicament qui pourraient survenir à un stade ultérieur sont encore à étudier.
Jane Nishimwe
Traduit de l’anglais par Gisèle Uwayezu
Jambonews.net