Ce mercredi 20 mai 2020, les Burundais sont invités aux urnes pour élire leur prochain président pour un mandat de 7 ans. Un tournant démocratique décisif au Burundi et dans la politique régionale des Grands Lacs d’Afrique.
Les campagnes politiques sont des bons baromètres pour estimer des sondages électoraux au Burundi. Les habitants, très impliqués, y mettent un point d’honneur pour soutenir leur candidat. Au vu de la mobilisation qu’il a su susciter durant cette campagne électorale, Evariste Ndayishimiye est donné grand favori des élections prochaines.
Son adversaire le plus proche, Agathon Rwasa du Congrès nationale pour la liberté (CNL) a créé la surprise dans ses premiers rassemblements mais n’a pas rencontré le même succès sur la suite de ses rassemblements, comme à Mutambu ou à Gitega.
Evaritse Ndayishimiye, l’homme de l’ouverture et du développement
Evariste Ndayishimiye est né en 1968 dans la province de Gitega. Il échappa de justesse aux massacres des étudiants hutu à l’université du Burundi en 1995 et joignit la rébellion armée Force de défense de la démocratie (FDD) où il gravit les échelons jusqu’au grade de général. En 2016, il est élu comme secrétaire général du CNDD-FDD.
Dans sa fonction de secrétaire général, Ndayishimiye, fervent religieux, s’est montré en homme de terrain, se voulant proche du peuple et à l’écoute des moins nantis. Cette réputation auprès du peuple lui donne un avantage considérable chez les électeurs. Il représente, pour une partie des électeurs, l’espoir d’une vie meilleure pour tous les Burundais. L’éradication de la pauvreté et le développement sont d’ailleurs au cœur de son programme électoral.
Ndayishimiye, alias Neva, est décrit comme un homme ouvert et sans prétention, et ses opposants politiques lui reconnaissent une tolérance politique certaine. Différents acteurs au niveau international ont également accueilli favorablement la nouvelle de sa sélection comme candidat officiel du CNDD-FDD.
A 52 ans, Ndayishimiye va certainement devenir le futur président du Burundi et il aura besoin du soutien de son parti et des Burundais pour atteindre sa mission qu’il a encore réaffirmer dernièrement en ces mots : « Nous engloutirons notre sombre passé qui ne mérite pas d’être notre prison. »
Article soumis pour publication par Robert Mugabowindekwe.
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