Ce dimanche 27 août, la population de la ville de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru (Province du Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo-RD), a décidé de descendre dans la rue afin de protester contre les massacres de civils perpétrés par les militaires et les agents de police congolais selon un rapport envoyé à l’Agence Fides par le « Réseau Paix pour le Congo » promu par des missionnaires qui oeuvrent dans le pays.
Le rapport affirme que « la population ne croit plus au mensonge selon lequel les atrocités commises seraient l’œuvre des FDLR (Forces démocratiques de Libération du Rwanda, un groupe armé d’origine rwandaise qui sévit dans la région depuis des années) et d’autres mouvements armés ».
En effet, selon le site internet chretiente.info qui rapporte l’information,des témoins oculaires de ces crimes innommables attestent que les tueurs en question sont des policiers et des militaires congolais. La radio onusienne identifie, quant à elle, les assaillants comme FDLR, MAI-MAI, cambrioleurs, etc. Mais les habitants ne sont pas de cet avis.
Le rapport envoyé à l’Agence Fides affirme ainsi que :
« On remarque ainsi un décalage entre le témoignage du témoin oculaire et la déclaration de l’autorité officielle. La vérité longtemps cachée est apparue au grand jour dès que la population a découvert que les militaires et policiers congolais ne faisaient rien pour protéger les civils quand on fait appel à eux et que les malfrats tueurs n’étaient autres que les militaires et policiers congolais eux-mêmes »
Selon les missionnaires, les opérations militaires conjointes de l’armée congolaise, de la mission de l’ONU au Congo (MONUSCO) et des forces armées ougandaises et rwandaises, visant officiellement à donner la chasse aux différents groupes armés présents dans la région, auraient pour objectif, d’accroître l’instabilité et de chasser la population locale.
Le nord et le sud Kivu sont riches en minerais stratégiques tels que le coltan et la cassitérite qui attirent la convoitise des pays avoisinant.
Rappelons que pas plus tard que la semaine dernière un véhicule de la MONUSCO était pris la main dans le sac entrain de transférer, de manière illégale, 1200 kilos de cassitérite. La MONUSCO s’était empressée de déclarer le chauffeur du véhicule comme étant individuellement responsable de ses actes qui n’engageaient aucunement l’organisation qui a pour rôle d’assurer la stabilité de la région.
Irène Nyenyeli
Jambonews.net