A l’initiative de la communauté de Taizé, une communauté œcuménique fondée en 1940 et basée en France, 8000 jeunes africains en ce compris 5000 rwandais sont réunis depuis le 14 novembre à Kigali pour une grande rencontre sur le thème « Ensemble, chercher les chemins d’espérance ».
L’idée de cette rencontre rwandaise « est venue d’une précédente rencontre en 2008 à Nairobi à laquelle 260 jeunes rwandais avaient participé. Ils avaient été si marqué, frappé par cette expérience qu’en rentrant chez eux, ils ont fait la demande d’accueillir une telle rencontre au Rwanda» annonce Frère Luc, organisateur de la rencontre au micro de Radio Vatican.
Nicolas Noudjimadji, jeune originaire du Tchad espère que cette rencontre véhiculera une image de « l’Afrique profonde, vivante, agissante et même heureuse » bien au-delà de l’image négative qu’ont la plupart des personnes de l’Afrique, qui n’en connaissent, par le biais des médias, « que les guerres, les famines à répétition, les maladies et la corruption ».
Dans son témoignage disponible sur le site internet de la communauté de Taizé, Nicolas Noudjimadji refuse d’être dans la catégorie des gens septiques sur l’avenir de l’Afrique « Oui il y a la guerre, la famine, les maladies, mais il y a aussi des choses plus belles et plus fortes. La joie, la patience, l’accueil, l’espérance, et la foi, c’est aussi cela l’Afrique. Il nous faut donc rendre toutes ces richesses plus visibles, plus accessibles et plus palpables. »
Pierrot Chambu, jeune de la RDCétudiant à Bukavu espère pour sa part que cette rencontre sera une occasion de fraternisation et d’unité dans la région des Grands Lacs « parce que, les frères et sœurs de cette région s’entre-tuent (…), se haïssent et font montre d’une hypocrisie de réconciliation ». Il estime qu’il s’agit là des grand maux qui tuent la région et pense « qu’une fois qu’ils seront résolus, tout le monde sera heureux car le maïs rwandais sera consommé au Congo, et la richesse congolaise sera partagée avec les voisins. À partir de là, il n’y aura plus de traumatisme ni de rupture, la famille sera respectée et on découvrira la joie de vivre pour les autres. »1
Au micro de Radio Vatican, Frère Luc, organisateur de la rencontre estime quant à lui que, « dans un pays où le souvenir du génocide de 1994 entre Hutus et Tutsis est encore vif, cette rencontre sera pour les Rwandais l’occasion de « montrer le Rwanda d’aujourd’hui et tout le travail de reconstruction qui s’est fait ».
Ruhumuza Mbonyumutwa
Jambonews.net
1) Les témoignages complets sont disponibles sur le site internet de la communauté de Taizé.
http://www.taize.fr/fr_article12474.html