KINSHASA/ BUJUMBURA 10/11 (ACP-BELGA-AFP)
Deux civils ont été tués lundi dans des affrontements survenus dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée gouvernementale et des rebelles de l’ex-rébellion burundaise des Forces nationales de Libération (FNL), a rapporté l’agence de presse associée (APA), reçue mercredi à Bruxelles.
Les incidents ont débuté vendredi dernier avec l’arrivée au marché de Kiliba, près de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, d’un groupe de combattants FNL armés, pour s’y ravitailler en nourriture.
Ils ont fait deux morts parmi les travailleurs de la Société sucrière de Kiliba, alors que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont capturé quatre combattants des FNL, a précisé l’APA (indépendante).
Le chef d’état-major de l’armée burundaise, le général Godefroid Niyombare, avait indiqué mercredi que les armées des deux pays ont mené plusieurs opérations coordonnées depuis deux mois contre des « bandits armés burundais » à la frontière entre le Burundi et la RDC.
« Il y a des bandits armées burundais qui se trouvent en RDC et qui cherchent à semer l’insécurité dans notre pays, et tout est en train d’être fait pour les mettre hors d’état de nuire », a commenté le général Niyombare dans une interview accordée à l’AFP.
« On envoie des gens pour voir comment ils sont en train d’opérer ou quand nous avons des informations sur des endroits où on peut dénicher telle bande armée burundaise, on peut envoyer quelqu’un pour leur montrer son sanctuaire et vice-versa », a expliqué le chef d’état-major. « Jusqu’ici, on n’a pas eu besoin d’intervenir de l’autre côté de la frontière car ils (les FARDC) sont suffisamment efficaces ».
« Il y a déjà eu plusieurs opérations conjointes » au cours des deux derniers mois, selon le général Niyombare.
Le chef d’état-major de l’armée burundaise a fait cette déclaration à la suite d’une incursion de membres présumés de l’ex-rébellion des FNL à Kiliba.
Selon des sources concordantes au Burundi, de nouvelles poches de rébellion FNL lancent des opérations depuis quelques mois, et les accrochages se sont multipliés ces dernières semaines, attribués par les autorités à « des bandits non identifiés » qu’elles affirment avoir éliminés.
Des sources sécuritaires burundaises ont affirmé fin octobre que le chef historique de l’ex-rébellion des FNL, Agathon Rwasa, actuellement en exil, faisait la navette entre le Burundi et l’est de la RDC où il s’approvisionnait en armes.
« Personne n’a revendiqué jusqu’ici être le chef d’une nouvelle rébellion et je n’ai jamais entendu Agathon Rwasa déclarer la guerre », a relevé le général burundais.
GGD