BRUXELLES 08/12 (BELGA) – Un homme d’affaires belgo-congolais, le révérend Jean-Paul Moka, a annoncé mercredi sa candidature à l’élection présidentielle prévue en novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), en promettant des « changements significatifs » dans le pays s’il était élu.
Opposant déclaré du président Josepk Kabila, qu’il a accusé d’avoir voulu le « zigouiller » à plusieurs reprises, tant à Kinshasa qu’à Bruxelles, M. Moka s’est déclaré favorable à la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo, à l’image de ceux que l’ONU a créés pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda – et de commissions congolaises pour la paix, la justice et la réconciliation, ainsi que de lutte contre la corruption, aux pouvoirs très étendus.
Il s’est fait fort, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, de pouvoir lancer un « plan Marshall » en faveur de la RDC, d’un montant de 100 milliards de dollars, assurant avoir déjà rassemblé des promesses à hauteur de 40 milliards de dollars de la part de partenaires « sérieux ».
M. Moka, qui a clairement revendiqué sa double nationale belge et congolaise, en principe interdite par la Constitution adoptée en 2006, s’est dit prêt à conclure des alliances avec d’autres forces politiques d’opposition congolaises, qu’il n’a pas nommées.
Il a annoncé son retour à Kinshasa en avril prochain pour mener campagne, une fois que la question de sa sécurité serait résolue. « Je n’ai pas envie de me faire tirer comme un lapin », a lancé le président du Mouvement bleu (anciennement Psaume 23).