Ce jeudi 14 septembre 2011, Eric Nshimyuremyi, un jeune cadre du PS-Imberakuri, un parti d’opposition au régime de Kigali a reçu une balle dans la poitrine, comme le rapportait Jambonews, dans un article diffusé le lendemain.
Deux jours après l’incident, le porte parole de la police, Théos Badege, a livré sa version des faits au site internet « lactualite.ch ».
Selon lui, la police a été alertée par la population de Gikondo qui soupçonnait Eric Nshimyumuremyi de détenir un objet dangereux.
Arrivés sur les lieux aux alentours de 18h-18h25, les policiers, ont essayé de vérifier quel était cet objet et face à la résistance de ce jeune militant du PS Imberakuri, un policier lui a tiré une balle dans la poitrine.
Le porte parole de la police affirme par ailleurs que le jeune militant a été retrouvé en possession d’une arme ainsi que d’une vingtaine de munitions.
Dans un communiqué de presse du 16 septembre 2011, le PS tient une version des faits toute différente et affirme qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat commanditée par le régime.
Et le PS ajoute que « le fait qu’un haut responsable de la police ait fait cette déclaration et que cette tentative d’assassinat survient quelques jours seulement après indique clairement que le temps d’éliminer les opposants politiques au régime actuel du FPR est arrivé. »
Dans un deuxième communiqué du 18 septembre rédigé en Kinyarwanda, le PS Imberakuli demande à la Commission des Droits de l’Homme rwandaise ainsi qu’à la société civile de faire urgemment une enquête indépendante sur cette affaire afin d’éclaircir les circonstances de ce grave incident.
Le Parti demande également que les organisations internationales de défense des Droits de l’Homme fassent une enquête sur les faits et fassent en sorte que « les tueries arrêtent ».
Le PS demande enfin à l’Etat rwandais d’ordonner à ses services la cessation des violations des Droits de l’Homme et de permettre aux partis d’opposition de pouvoir s’exprimer et travailler librement et d’accepter clairement d’assurer la sécurité des opposants et de tous les rwandais.