La Belgique a, ce mardi 9 juillet 2013, par le biais de son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders appelé Kigali à dialoguer aveç les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), car c’est « une priorité nationale et régionale ». La proposition de dialogue entre le Rwanda et les FDLR, en vue d’une résolution durable de la crise dans la région, notamment dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) avait déjà été avancée par le président tanzanien Jakaya Kikwete lors de l’ouverture du 21e sommet de l’Union africaine le 26 mai dernier à Addis-Abeba.
C’est en marge de sa rencontre ce mardi 9 juillet à Bruxelles avec le 2ème Vice-Président du Burundi Gervais Rufyikiri, accompagné par le Ministre des Relations Extérieures Laurent Kavakure, que le chef de la diplomatie belge Didier Reynders a implicitement lancé un appel aux autorités rwandaises d’engager un dialogue avec les FDLR installées dans l’Est de la RDC.
« Il est clair que le dialogue avec toutes les forces que l’on qualifie souvent de négatives, si elles ne prennent pas les armes, si elles acceptent de dialoguer (…), c’est d’abord une priorité nationale, puis régionale », a affirmé Didier Reynders suite à sa rencontre avec les autorités burundaises, reporte l’agence Belga.
Cette proposition qui avait été avancée auparavant par le président tanzanien a été non seulement rejetée par le régime de Kigali, mais aussi son initiateur le président Jakaya Kikwete, a été traité de tous les noms et même menacé par le général Paul Kagame en personne. « J’ai préféré garder le silence car ça (la proposition du président Kitwete NDRL) ne méritait pas un commentaire » ; le président Jakaya Kikwete est « inculte » avait réagi Paul Kagame à la proposition de dialogue avec les FDLR lancée par le président tanzanien. « Je vais t’attendre quelque part et te frapper » a ensuite lancé Paul Kagame trois semaines plus tard après la proposition du président tanzanien.
Si le gouvernement de Kigali continue de rejeter toute idée de dialogue avec les FDLR qu’il qualifie de « génocidaires », il ne semble pas non plus vouloir entamer des pourparlers avec l’opposition non armée. En effet, cette idée de dialogue avec l’opposition non armée avait également été avancée par le président tanzanien.
Malgré le refus catégorique de dialogue, il devient de plus en plus évident et ce même pour la communauté internationale que la crise qui secoue l’Est de la RDC requiert une solution globale qui nécessite la résolution des problèmes nationaux de chacun des pays de la région et non seulement la RDC.
Jean Mitari
Jambonews.net