Depuis environ une semaine, un nouveau sujet de société s’est emparé de la blogosphère rwandaise à savoir si le comportement ou le style vestimentaire d’une femme peut justifier les violences verbales ou physiques faites à son encontre. Cela a commencé par la publication des photos artistiques dénudées d’Isimbi Noeline sur son compte instragam. Cette jeune femme a été découverte lors des présélections du concours de beauté Miss Rwanda à la fin 2018. Enfant vivant dans la rue dès l’âge de 9 ans, son parcours marqué de courage et semble incohérent a attiré l’attention des Rwandais. Depuis elle s’est fait remarquer au travers de ses revendications sur les réseaux sociaux dans lesquelles elle interpelle directement les autorités rwandaises dont le Président Paul Kagame en leurs demandant de l’écouter et de l’aider.
C’est par la chaine YouTube Inyarwanda TV que les Rwandais ont découvert Noeline Isimbi. La jeune femme de 19 ans est issue d’une famille en « décomposition ». Son père est un démobilisé de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) et souffre de traumatisme de guerre. Il a donc eu des difficultés à reprendre une vie normale. Il a épousé la mère de Noeline quand elle avait 16 ans. Noeline a raconté que sa mère a souffert d’un mariage abusif, ce qui l’a conduite à abandonner son foyer et ses enfants Noeline (1 an) et son petit frère (nourrisson) pour aller refaire sa vie avec un autre homme.
Leur père ne pouvant pas prendre soin d’eux,c’est leur grand-mère paternelle qui les a élevés. Leur grand-mère est décédée quand Isimbi Noeline avait neuf ans. A son décès, il a manqué un relais dans la famille pour donner à Isimbi et à son petit frère un cadre familial stable. La jeune femme explique qu’elle souffrait de de l’absence d’une mère et que sa famille a répondu à cette souffrance en l’envoyant à l’hôpital psychiatrique de Ndera, ce qui n’était pas pour elle une solution adéquate :« être amenée dans un hôpital psychiatrique à 8 ans quand je n’étais pas folle n’était pas la solution adéquate. J’avais besoin d’être comprise, d’être aimée et d’être guidée, être privée de famille a été mon premier traumatisme ». Elle a fini par se révolter et couper le contact avec sa famille pour devenir un enfant vivant dans la rue.
Première prison à 9 ans
Quand elle vivait dans la rue, la prison était une maison pour Noeline, « j’ai fait presque toutes les prisons, chez Kabuga, à Nyamirambo, à Remera…parfois j’allais demander de l’aide auprès des autorités et elles m’amenaient à la police ». La première fois qu’elle a été amenée chez Kabuga, c’était à la suite à d’une démarche auprès du ministère rwandais de la jeunesse, dirigée à l’époque par Protais Mitali. «A 9 ans, j’avais conscience que les autorités pouvaient m’aider, je me suis rendue au ministère de la jeunesse, j’ai demandé à parler au ministre, je n’ai pas été prise au sérieux, je suis restée toute la journée et le soir Protais Mitali m’a trouvée sur les portes de l’ascenseur en bas, il m’a demandée ce que je voulais, je lui ai expliqué mon problème, il m’a demandée de le suivre, il m’a amené en voiture jusque chez Kabuga ».
« Kwa Kabuga »
« Kwa Kabuga » traduit littéralement par « chez Kabuga » était supposé être un centre de réhabilitation qui a été dénoncé par Human Rights Watch le 23 septembre 2015 dans un rapport intitulé « pourquoi ne pas appeler cet endroit une prison ? ». HRW avait mené des recherches entre 2011 et 2015 et avait décrit dans son rapport les violations des droits humains dans le centre appelé Kwa kabuga : « Les enfants des rues, les vendeurs ambulants, les travailleuses du sexe, les personnes sans-abri, des délinquants suspectés de délits mineurs, des personnes soupçonnées d’avoir commis des délits graves, et d’autres personnes considérées comme faisant partie de ces groupes, ont été détenus au Centre de transit de Gikondo. Selon les recherches effectuées par Human Rights Watch, la majorité des personnes détenues étaient pauvres, sans-abri ou bien des personnes marginalisées ou vulnérables, qui avaient été arrêtées de façon arbitraire par la police. »
Retour en famille
A 11 ans, elle est amenée dans un foyer d’enfants vivants dans la rue. Le Rwanda va mettre en place un programme dont l’objectif était d’amener les enfants des foyers dans des familles d’accueil. Le foyer ne trouva pas une famille d’accueil pour elle, la solution fut de ramener Noeline Isimbi chez son père. Quand elle est retournée vivre auprès de son père, celui-ci avait toujours des problèmes, entre temps il avait eu deux autres enfants avec une autre femme et était toujours incapable de s’occuper de sa famille. C’est ainsi que Isimbi s’est retrouvée à la tête de la famille de son père. C’est à elle que revenait la responsabilité de répondre des actes que son père pouvait commettre sur un marché par exemple, c’est elle qui faisait toutes les démarches administratives auprès des autorités pour que l’on leur construise une maison, c’est elle qui faisait les démarches pour que son père puisse bénéficier d’un programme d’accompagnement comme un ancien militaire. A cela s’ajoutaient les coups de fil de sa mère pour lui demander de l’aider.
Elle explique avoir été dépassée par tous ces problèmes à un si jeune âge et avoir réalisé que le Rwanda ne lui offrait rien « Qu’est-ce que je protège dans ce pays ? Je n’ai pas des parents, je ne reçois pas d’amour, je n’ai pas d’avenir, pourquoi ne pas aller essayer de me construire cet avenir ailleurs ?»
Par la suite, elle s’est démêlée pour fuir le Rwanda et est partie au Kenya, où elle a vécu 5 ans dont 9 mois de prison pour séjour illégal. Après 5 ans elle a décidé d’aller tenter sa chance en Afrique du Sud où elle a effectué le travail de gardienne des places de parking et de danseuse en boite de nuit, elle y aurait réussi à gagner sa vie convenablement.
Le projet de Noeline pour Miss Rwanda
Le projet qu’elle portait pour le concours de Miss Rwanda était de lutter contre le trafic des êtres humains à des fins sexuelles. Elle voulait encourager les jeunes à réfléchir avant de se lancer dans des aventures hasardeuses, comme suivre une tierce personne en Afrique du Sud. Elle les encourageait à apprécier la vie qu’ils ont, même s’ils ont très peu, d’être patients au lieu de courir derrière une vie facile. Pour sa part elle avait établi quelques principes à suivre : ne pas avoir de relations sexuelles pour de l’argent. « Je ne laisserai aucun homme utiliser mon corps ou m’utiliser pour de l’argent». Plus particulièrement pour les jeunes filles, elle les encourageait à ne pas céder aux chants des sirènes. «Choisissez bien, ne faîtes pas confiance à n’importe qui, utilisez votre présence d’esprit, soyez créatifs ». Pour elle c’est surtout les femmes qui entraînent les autres femmes dans ce trafic « Les femmes se font confiance entre elles ».
Les appels à l’aide
Le 16 février 2019, elle a posté plusieurs vidéos sur son compte Twitter, qu’elle a depuis effacé mais dont une partie a été publiée sur YouTube, pour interpeller le gouvernement rwandais, en espérant que ses messages soient entendus par le président rwandais Paul Kagame. Elle appelle les autorités à aider les citoyens rwandais, à les aider « parce qu’ils sont payés pour le faire », à les aider parce qu’ils partagent la même nationalité rwandaise et que leurs compatriotes sont dans le besoin. Les Rwandais n’ont pas besoin que cela soit des étrangers qui viennent compatir à leur sort explique-t-elle «Nous sommes des Rwandais, nous devrions prendre soin des uns et des autres et être solidaires ». Elle a expliqué le cas de son père, un ancien militaire de l’Armée patriotique Rwandaise, qui s’est battu pour son pays, qui a été démobilisé et n’a pas été accompagné et qui n’a pas bénéficié d’une aide financière. « C’est grâce à moi si notre maison tient toujours débout et n’est pas tombée en ruine. J’ai dû batailler à un point que personne ne peut comprendre, j’ai dû affronter les adjoints du maire, les ministres, je ne suis pas venue au Rwanda pour affronter les autorités ». Elle a demandé à être écoutée comme une rwandaise et être aidée pour qu’elle puisse subvenir à ses besoins et aider sa famille. Elle a fini par demander aux autorités de ne pas attendre d’être mise sous pression pour aider les Rwandais. C’est par un cri venant du cœur qu’elle a rappelé ses combats : « J’ai besoin que ma voix soit entendue telle qu’elle est et non pas de la façon dont ils veulent qu’elle soit. Je me suis battue pour ma vie, je me suis battue pour ma famille personne ne peut le comprendre. J’allais à l’école primaire et en rentrant je passais au centre pour récupérer de la nourriture. Comment peux-tu le comprendre si tu n’es pas passé par là ? Comment peux-tu comprendre que j’ai été réfugiée si tu ne l’as pas été, que les gens vivent dans des camps des réfugiés et mangent du maïs pendant plus de dix ans ? »
Le même jour, les Rwandais n’étant pas habitués à ce qu’un citoyen s’exprime et interpelle les autorités sans subir de représailles lui ont envoyé des avertissements : « Les gens ont commencé à m’envoyer des avertissements que je pourrais être arrêtée…Pourquoi le serai-je en essayant de faire entendre ma voix…@PaulKagame j’ai besoin d’être écoutée comme tous les Rwandais ».
Les photos qui divisent
A la mi-mars les photos dénudées d’Isimbi Noeline ont été publiées sur les réseaux sociaux, ces photos ont provoquées divers commentaires chez les Rwandais, les uns trouvant qu’une femme rwandaise doit respecter son corps et ne pas montrer des photos d’elle dénudée et les autres avançant que dans la société moderne les femmes ont acquis le droit d’user de leurs corps comme bon leur semble. Ici, on peut rappeler que la société rwandaise est traditionnellement patriarcale et il est attendue que la femme soit discrète : « Les hommes sont considérés comme responsables de la bonne conduite des épouses et des filles, les jeunes femmes célibataires sont accusées d’être des prostituées si elles utilisent la contraception, les femmes et mères convenables effectuent la plupart des travaux pénibles et veillent à ce que la famille soit nourrie mais n’ont que peu ou pas de contrôle sur les ressources et doivent rester en retrait en public».
Une ministre s’en mêle
Le 21 mars 2019, la ministre rwandaise de la culture et du sport Esperance Nyirasafari s’est exprimée sur les photos d’Isimbi Noeline par le média Igihe : « Ceux qui se dénudent comme elle l’a fait, il y a des lois pour punir des actes honteux, elle devrait être poursuivie pour cela. Elle n’est même pas habillée, elle est toute nue, le RIB (Rwanda Investigation Bureau) ou la police devrait l’arrêter. »
La critique la plus acerbe va venir d’Ingabire Marie Immaculée, directrice d’une association qui lutte contre la corruption et l’injustice « Transparency International Rwanda » et dont la proximité avec le parti au pouvoir le FPR est souvent décriée. Dans une longue déclaration auprès d’Igihe, elle déplore la perte des valeurs familiales dans la société rwandaise, une perte observée surtout chez les plus jeunes et qui parfois est soutenue par des « intellectuels » aux nom des libertés individuelles. Selon elle, « une femme doit savoir qu’elle ne vit pas que pour elle, qu’elle vit aussi pour les autres. Personne ne se dénude à part un malade mental. Comprenons-nous bien, si tu n’es pas un malade mental pourquoi te dénuderais-tu ? » Sur un ton sérieux, rapporte Igihe, elle va continuer en disant « une femme peut disposer de son corps comme elle veut ? Si le lendemain elles sont violées elles vont crier. Si tu dévalorises ton corps dans la rue, celui qui veut ne peut-il pas se servir ? Elles doivent choisir, soit leurs corps sont les jouets pour que tout le monde se serve, soit elles se respectent et revalorisent leurs corps ».
La réaction de la jeune femme
Suite à ces propos, la jeune femme ne s’est pas laissée faire, elle a vivement réagi dans une vidéo sur YouTube : « c’est insulter quelqu’un par des propos honteux et choquants qui est punissable par la loi, je ne sais pas pourquoi on devient ministre si on ne connait pas la loi, comment lutter contre la corruption si on ne connait pas la loi ? Les gens comme vous devriez démissionner et laisser la place aux autres … que le RIB enquête sur moi ? Suis-je une criminelle ? si le Rwanda pense que je constitue une menace, qu’ils me retirent leur nationalité ; je reprendrai le chemin de l’exil, j’ai déjà été réfugiée pendant plusieurs années, je n’ai pas peur de recommencer. »
Le 22 Mars 2019, Isimbi Noeline a posté un message sur Twitter, qu’elle a depuis effacé mais publié dans une vidéo sur YouTube, elle a informé avoir été convoquée par le RIB « J’ai été convoquée par Rwanda Investigation Bureau comme vous l’avez vu dans les médias, j’ai répondu à toutes les questions même si je ne comprends pas qu’aimer et embrasser son corps soit un crime mais on m’a dit que c’est un crime grave et qu’il est puni par la loi. Je voudrais dire à tout le monde que si quelque chose m’arrivait dans tous les cas vous savez ce qui s’est passé. Pour information, au nom de l’art, je n’arrêterai pas ce que j’ai commencé, si je suis une menace pour le pays je suis prête à partir. Je vois beaucoup de mannequins s’assumer dans leurs carrières y compris des Rwandais mais je n’ai vu aucun d’entre eux se faire intimider comme je l’ai été. Je crois que Dieu fera justice ».
La jeune femme a posté les photos montrant le style vestimentaire rwandais avant la colonisation, pour rappeler que les vêtements sont un héritage colonial et que l’on ne peut pas évoquer la tradition pour interdire les photos artistiques.
https://twitter.com/Isimbi_Karly/status/1109103403391688706
Les réactions passionnées
Les photos ainsi que les propos de deux figures de l’autorité, notamment ceux cités ci-haut faisant l’apologie du viol, ont provoqué des discussions animées sur Twitter. Nous avons sélectionné quelques-unes :
- Les photos postées par le compte Twitter d’Igihe
https://twitter.com/IGIHE/status/1108024134376787968 - Noeline est rhabillée
Un des commentaires parmi les plus « likés » est celui d’un internaute qui a détourné la situation en dérision en rhabillant la jeune femme :How about this??? 😂 pic.twitter.com/q8x9uykli7
— dreadsanta (@manziluimeme) March 19, 2019
Sous le post du compte twitter Igihe, une partie des commentaires souligne que Noeline Isimbi a usé de son droit et est étonnée qu’Igihe ait jugé utile de publier l’information. Un internaute s’étonne « cette jeune fille n’est pas un problème, elle a écouté son cerveau et son cœur, c’est sa vie….elle n’est pas la première à le faire ni la dernière, cependant il n’est pas utile de le publier». - Ingabire Marie Immaculée supporte mal la critique
L’actrice chanteuse Nirere Shanel a posté un tweet où elle a montré que Ingabire Marie Immaculée l’a bloquée, comme elle le fait systématiquement avec ceux qui ne partagent pas ses points de vue et de direNiba ikiganiro ku bato n'abakuru bitoroshye ko kibaho ntibizoroha kubaka umunyango nyarwanda usesuye twifuza . Niba utememeranya n'umuntu mushobora kuganira mu kinyabupfura ntawe uciriyeho undi iteka. pic.twitter.com/O6OrjcZCRD
— Nirere Shanel (@NirereShanel) March 22, 2019
«Si la discussion intergénérationnelle n’est pas facile, ce sera difficilement faisable de construire la famille rwandaise que nous souhaitons tous. Si vous n’êtes pas d’accord avec une personne, vous pouvez discuter avec elle dans le respect sans que l’un sente l’obligation de bloquer l’autre.» - Plusieurs internautes rwandais vont montrer leur solidarité avec Isimbi Noeline en postant :
«Nous serons toujours reconnaissantes envers les femmes plus âgées pour les efforts qu’elles déploient pour promouvoir les droits des femmes dans ce pays. Cependant, certaines doivent reconnaître et accepter qu’elles sont coincées dans une logique de misogynie qui ne reconnaît pas et ne promeut pas TOUTES les libérations ».We will always be appreciative of older womens efforts for womens liberation in this country. However, some need to recognise and accept that they are stuck in an error of misogyny that doesnt recognise and promote ALL liberations. #IStandWithIsimbi #StopVictimBlaming
— chantal umuhoza (@chante_MKS) March 22, 2019
«Trop triste, c’est ce qui se passe dans notre pays après toutes les avancés que nous avons obtenues dans l’autonomisation des femmes, pourquoi est-ce qu’un homme peut boire une bière après une longue journée, mais pas une femme ? Et en fin de compte, les femmes elles-mêmes se battent pour leurs droits ».Too sad this is what is actually taking place in our country after all the records we got in women empowerment, why is that a men can have a beer after a long day but a women can't? And in the end, women themselves are beating themselves up for their rights😔.
— Gloria (@GirabaweG) March 23, 2019
« Les femmes qui sont supposées nous représenter font l’apologie du viol, je suis secoué tout entier ».The women who are supposed to stand for us are rape apologists🤢I'm shaken to the core.
— 𝕋𝕙𝕖 𝕙𝕠𝕣𝕞𝕠𝕟𝕖 𝕞𝕠𝕟𝕤𝕥𝕣𝕖𝕤𝕤🫧 (@Skurt_Cobaine) March 21, 2019
« Je suis vraiment désolé, mais ces propos me touchent. Maintenant nous justifions le viol des filles à cause de leur comportement. ET VOICI NOS LEADERS. C’est surprenant. Depuis quand les dirigeants peuvent-ils dire ouvertement que les victimes sont responsables des crimes commis contre elles ? »
https://twitter.com/MrApprover/status/1108829936444469248
Le ministre rwandais de la justice intervient
Le secrétaire d’état dans le Ministère des affaires Etrangères chargé de la communauté est-africaine, Olivier Nduhungirehe a donné son point de vue en répondant à Ingabire Marie Immaculée : « Non @IngabireIm, le mauvais comportement et les autres erreurs que feraient les filles en public ne peuvent pas donner le droit aux hommes de les violer ou être une circonstance atténuante. Cela doit être puni par la loi. Point barre. »
Aussi étrange que cela puisse paraitre, c’est une jeune femme qui va lui répondre «…par conséquent, pour ma part si tu violes une personne qui serait restée nue devant toi toute une journée, si j’étais un juge je considèrerais cela comme de la légitime défense et je punirais celle qui serait restée nue parce que peut être son intention était de te provoquer car elle connaissait ta faiblesse… ».
Oya rwose @IngabireIm, imyitwarire mibi n'andi makosa ayo ari yo yose yaba akozwe mu ruhame n'abakobwa ntabwo bishobora guha uburenganzira abagabo bwo kubafata ku ngufu cyangwa se ngo bibabere inyoroshyacyaha.
Iyo myitwarire n'ayo makosa bihanwa hakurikijwe amategeko. Full stop. https://t.co/yXmyvNTBXR
— Olivier J.P. Nduhungirehe (@onduhungirehe) March 23, 2019
Le ministre rwandais de la justice Busingye Johnston va trancher en répondant à la jeune femme : « Bien que je respecte et défends le droit de @Byusaaa d’exprimer son opinion, je suis sérieusement en désaccord avec elle. La nudité ou le comportement ne peuvent jamais être évoqués comme un motif de légitime défense pour justifier un viol. Le viol est un crime répréhensible, prémédité, traumatisant, sans cœur, et lâche ».
While I respect & defend @Byusaa's right to express her opinion, I seriously disagree with it. No amount of nakedness, skimpy dressing or conduct shd ever amount to legitimate defence of rape. Rape is a reprehensible, premeditated, traumatising, heartless, cowardly, crime.
— Busingye Johnston (@BusingyeJohns) March 23, 2019
Par Costance Mutimukeye
[1]https://www.hrw.org/fr/report/2015/09/23/pourquoi-ne-pas-appeler-cet-endroit-une-prison/detention-illegale-et-mauvais
[2]http://igihe.com/imyidagaduro/article/minisitiri-nyirasafari-yasabye-rib-gukurikirana-isimbi-ingabire-we-amwita